Conférence d'Orly sur la transmission dans la famille

Publié le par justiceetfamille.over-blog.com

 

 

La crise de la transmission

 

Communication prononcée aux Rencontres du CMMP d’Orly,

paru dans Sans Dieu ni maître, Actes des dixièmes rencontre du CMPP, Orly, 2005, p. 49-55.

 

 

La transmission est un fait anthropologique fondamental. Sur elle repose l’historicité de l’homme. D’une génération à l’autre, il faut assurer un passage, il faut faire passer. La transmission est un des nombreux problèmes que la mortalité pose à l’homme. Pourquoi la mort, qui est une chose si naturelle, devient pour l’homme proprement inadmissible ? Pourquoi un être naturel, l’être humain, en vient-il à si violemment refuser la mort et pourquoi consacre-t-il le meilleur de sa vie à en atténuer les effets ? C’est que l’homme, par la pensée, laisse émerger en lui une vie spirituelle. Or la vie spirituelle est ce qui n’en a jamais fini, ce qui s’ouvre un chemin de progression infinie. A partir de là, la mort, qui est une fin, devient un obstacle obsédant. La mort est incompatible avec le destin spirituel de l’homme. C’est ce que nous permet de bien comprendre le Phédon de Platon. Il faut donc que l’homme dépasse la mort, lève au moins pour partie l’obstacle qu’elle est pour lui devenue.

Dépasser, c’est chercher un passage, une transcendance comme on dit dans le langage de la philosophie. La sagesse épicurienne qui cherche à nous convaincre que la mort est naturelle, qu’elle n’est rien pour nous et qu’elle ne doit pas nous troubler, n’est pas à la hauteur, nous le sentons bien, de l’angoisse qui nous envahit à l’idée que l’infini qui s’est mis en marche en nous pourrait finir. L’humanité, dans toutes ses cultures, a inventé de plus grandes sagesses, répondant mieux à ce que la mort a d’inadmissible. A l’orée de la philosophie, Platon prend bien la mesure de la mort et retrouve les deux solutions que les hommes ne peuvent manquer de lui opposer. Ces deux solutions sont deux que la culture a pour fonction d’organiser. Le premier est le passage d’une vie à une autre vie, à travers le trépas. C’est la solution eschatologique, prise en charge par les religions, et nous n’en parlerons pas ici. Le deuxième passage, c’est celui d’une génération à la génération suivante : c’est la transmission. La transmission organise la possibilité pour une génération de se transcender dans la génération suivante. Les enfants sont la transcendance des parents.

La transmission est bien, comme l’est la survie de l’âme, le passage d’une vie à une autre vie, ou plutôt à d’autres vies, mais elle ne s’opère pas dans la continuité d’une même personne, demeurant identique à elle-même. Avec les mots philosophiques, on dira qu’elle n’est pas une transcendance constitutive d’un sujet. Elle est l’épreuve de l’altérité : transmettre, c’est confier à quelqu’un d’autre, confier aux autres le soin de poursuivre l’infini qui s’est mis en chemin en moi. La transmission est la mise en partage de l’essor spirituel. Ce que l’eschatologie enserre dans l’intimité d’une âme qui n’en finirait jamais de vivre, la transmission l’ouvre à une destinée collective.

La transmission accompagne la reproduction, qui est la solution trouvée par la vie pour dépasser la mort des individus. Mais la reproduction ne peut, laissée à elle-même, satisfaire la seule espèce sur terre qui s’est éveillée à la vie spirituelle. La reproduction, en effet, ne fait que répéter le même dans l’autre. Elle s’opère dans une sorte d’éternité, comme dit Schopenhauer, où c’est toujours le même qui revient. Ou plus exactement, elle est an-historique, non en ce sens qu’elle dépasserait l’histoire mais parce qu’elle demeure fermée à l’histoire. Ce qu’il y a de plus humain en l’homme n’en a rien à faire de se reproduire. La reproduction n’est qu’une matière, et c’est la transmission qui lui donne un nouveau sens, qui la réoriente d’une manière propre à l’espèce humaine. Et pour cela, il faut le langage. Le langage permet le saut de la reproduction à la transmission. Il vient doubler le processus génétique d’un processus spirituel.     

Le langage est l’élément de cette transmission. Mais le langage donne lieu à deux modes de transmission : la transmission orale, qui repose sur des techniques mnésiques, et la transmission écrite, dont  la technique fondamentale est l’écriture. Ce qui ne veut pas dire que toute transmission ait besoin d’un langage. Celle des savoir-faire, par exemple, repose principalement sur l’imitation. Par ailleurs, les psychanalystes savent bien qu’il existe une transmission silencieuse, l’un des ressorts principaux et puissants en étant l’identification.

Mais, si toutes les formes de la transmission n’ont pas besoin de langage, il faut dire, à l’inverse, que tous les usages du langage ne sont pas fait pour transmettre. La transmission, notamment, ne se ramène pas à la communication. Nos sociétés contemporaines produisent, par excès de communication, une figure culturelle, qu’on peut appeler le contemporanéisme, et qui constitue un véritable obstacle à la transmission. Ce contemporanéisme se construit contre le traditionalisme. Cependant, la transmission n’est pas non plus forcément liée au traditionalisme. On peut transmettre en dehors de tout traditionalisme. Il est pourtant claire que la transmission requiert des conditions de possibilité qui excèdent la relation duelle entre un transmettant et un récepteur de cette transmission. Ces conditions de possibilité sont celles même de la culture. C’est une des fonction essentielle de la culture que de rendre la transmission possible. L’un des problèmes est que la crise contemporaine de la culture, liée à l’inflation de la communication, notamment sous la pression des nouvelles techniques qui multiplient les moyens de communication, met en péril la transmission.

 

Toutefois, si l’on y pense, cette crise de la transmission est plus ancienne, et elle remonte presque à la naissance du monde moderne. La modernité est-elle dans une tension permanente avec la culture qui organise la transmission ? Il faudrait chercher une réponse en se tournant vers la science, qui réévalue l’expérience et dévalue la transmission des vieux textes. Qu’on regarde, par exemple, comment le problème se pose chez Descartes. En répudiant son étude des lettres, c’est-à-dire l’étude des vieux textes que l’école transmet, Descartes édifie la philosophie moderne sur l’expérience, qui doit s’entendre d’une part comme expérience du monde, expérience scientifique, et d’autre part comme expérience de soi, expérience intérieure. C’est ainsi qu’on voit apparaître, avec les temps modernes, deux manières de discréditer la transmission : la méthode expérimentale et le subjectivisme.  

A partir de là s’ouvre une véritable critique de la transmission. Chez Descartes, ce qui se transmet, ce sont principalement les préjugés. La vérité se découvre tandis que l’erreur se transmet. Ce qu’il y a de plus ennuyeux dans la transmission, aux yeux de Descartes, c’est sa précocité. L’enfance est l’âge où l’on est nourri.. Or ce rapport de nourrisson au monde, c’est-à-dire ce rapport tout à fait passif, l’enfant l’a non seulement avec la nourriture elle-même mais aussi avec les savoirs : il ingurgite en bloc tout ce qu’on lui apprend. Et c’est la source de tous nos préjugés. La précocité de la transmission nous expose aux préjugés, qui sont les germes de nos erreurs. L’enfance est l’âge de tous les dangers, et ce pour une raison vraiment métaphysique, à savoir que l’âme est complètement dépendante du corps. L’union de l’âme et du corps est certes le trait fondamental de la condition humaine, mais cette union connaît plusieurs régimes, et notamment selon les âges de la vie. Le nourrisson et le petit enfant n’ont d’âme qu’endormie et ils sont donc complètement soumis aux sensations. La faute n’en revient donc pas à l’éducation mais à l’immaturité de l’être humain en son commencement. Cependant, le problème est que l’enfance n’est pas un âge que nous dépassons facilement : il reste un enfant en nous qui continue à croire aux jugements pré-rationnels. L’enfance subsiste par la force de l’habitude, alors que penser devrait nous délivrer de l’enfance. Mais ce qui rend cette délivrance difficile, c’est que des systèmes entiers se sont construits sur les préjugés de l’enfance. Un bon nombre de nos soit disant connaissances ne sont que des puérilités. Or ce sont justement ces connaissances fausses qui se transmettent le plus facilement et le plus tôt parce qu’elles sont en accord avec ce que pense l’enfant en nous.

Il y a donc deux causes qui coopèrent pour nous tenir dans nos préjugés. La première est l’enfance, en tant qu’elle est un attachement excessif à la sensation et une force de subsistance à travers tous les âges. La deuxième est le renforcement de ces préjugés, érigés en systèmes de connaissance, par l’éducation. Le grand tort de la transmission précoce, c’est qu’elle ne peut faire autrement que de flatter la pensée puérile qui, en nous, ne demande qu’à être réveillée.

C’est pourquoi l’éducation, pour Descartes, est une rupture. Peu lui importe ce qu’on apprend aux enfants. En revanche, ce qui importe c’est qu’à un certain moment de leur vie, et ce moment peut être tardif, ils puissent faire table rase de tout ce qu’ils pensent savoir. Ils doivent pouvoir mettre par terre tout le travail des parents et tout le travail de l’école. Comme quelqu’un qui aurait été beaucoup nourri et qui devrait, à un certain moment, vomir la mauvaise nourriture, l’être humain n’accède à la vérité que par un puissant rejet de tout ce qu’on lui a transmis. Et à partir de ce rejet, ce qui peut entrer en oeuvre, c’est la raison autonome et son contrôle par l’expérience. A la boulimie du savoir, Descartes oppose l’anorexie de la connaissance rationnelle. Etre nourri, ce n’est pas seulement s’alimenter : c’est devoir son aliment à quelqu’un d’autre. Le nourrisson est celui qui reçoit. L’autonomie du sujet, qui sera ensuite mise en place par Kant dans la morale, est posée dans la démarche cartésienne et elle prend le sens d’une volonté du sujet à ne se nourrir que de lui-même. Il semble que chez Descartes transmission et nourriture soient aussi répugnantes l’une que l’autre. Elles sont toutes les deux liées à l’enfance, et ce qui rend l’enfance si insupportable, c’est qu’elle est l’âge qui reçoit, l’âge de la dépendance, l’âge où l’existence ne peut se fonder et se maintenir qu’en lien avec ce qui est son origine. En rupture avec l’enfance, la volonté cartésienne, qui est principalement une volonté tournée vers la connaissance, est puissance de la raison et contrôle par l’expérience, qui sont des traits d’anorexie.

Avec Descartes, je crois qu’on peut identifier une cause profonde du refus, ou plutôt du rejet de la transmission dans la culture moderne. Cette cause, ou si l’on veut ce complexe, articule trois niveaux. Un niveau psychique inconscient, qu’on peut appeler un être au monde de type anorexique. Un niveau épistémologique, qui est l’advenue de la méthode expérimentale portée par les sciences modernes. Un niveau philosophique, qui est un subjectivisme posant l’autonomie du sujet de la connaissance. Ce complexe met en place les conditions culturelles où le contemporanéisme viendra se développer et ouvrir une profonde crise de la transmission.

 

Mais je crois qu’au refus de la transmission, il y a encore une autre cause métaphysique. Je vous propose d’aller la décrypter chez Platon qui l’a bien mise au jour. La transmission ne se fait pas que des hommes aux hommes. Elle serait liée à un passage plus mystérieux, un passage des dieux aux hommes. C’est du moins ce qui inquiète Socrate lorsqu’il considère les poètes, ces nourrissons des Muses comme on dit. Dans L’apologie de Socrate, ce que Socrate sait, il le tire d’une enquête qu’il s’est donné la peine de faire lui-même, et l’on ne peut pas dire que le dieu se soit clairement adressé à lui. Le dieu est ce qui pose une énigme à laquelle il convient que la pensée humaine s’aiguise.

Ce qu’il reproche aux poètes, c’est de parler d’une parole qu’ils auraient prise directement aux dieux, d’une parole inspirée. L’inspiration est une forme de la transmission, ce qu’on retrouverait aussi bien dans le prophétisme judaïque. Or une telle transmission peut se faire sans que celui qui en est l’agent possède ce qu’il transmet, c’est-à-dire sans qu’il le comprenne et en soit transformé. C’est ainsi que la poésie est une transmission mystérieuse qui passe de génération en génération sans être jamais élucidée, clarifiée par ceux qui la transmettent. On pourrait dire que la Révélation religieuse tombe aussi sous le coup de cette critique. La transmission organise des traditions culturelles qui demeurent mystérieusement en lien avec une transcendance et qui se répandent par le biais d’écoles, de sectes, d’obédiences. Transmettre, c’est  étendre l’audience d’un message par une sorte de contagion qui trouve son ressort dans l’émotion. Car le langage n’est pas seulement véhicule de sens, il est aussi un véhicule d’émotion. Ce qui passe de génération en génération ne peut le faire qu’à toucher au vif l’émotion, qui seule a la force d’imprimer durablement la mémoire. C’est par cette émotion vive qu’une longue chaîne d’admiration traverse les générations et construit ce que Platon appelle « une file sans nombre », sur le modèle de l’aimantation des anneaux à une même force magnétique. C’est encore en ce sens que dans l’histoire des arts on parle d’écoles comme ce qui fait suite à un grand Maître auquel l’admiration donne une postérité.

Platon disqualifie une telle transmission au nom du savoir. Le savoir doit être possédé et doit transformer celui qui l’a acquis. Il n’est pas une inspiration mais le résultat d’une recherche ou d’une enquête, bref d’un effort qui rend capable celui qui l’a de pouvoir répondre et de pouvoir en répondre, de pouvoir fournir ses raisons. La transmission véhicule une tradition qui n’est pas un savoir. C’est à partir de cette critique que Platon souhaite donner un autre sens à l’école : elle doit être le lieu où les savoirs s’enseignent, et non le lieu où les traditions se transmettent. Si, pour Descartes, l’école est devenue le véhicule de tous les préjugés, elle est chez Platon, dans son projet initial, une manière d’organiser la connaissance en la mettant à l’abri des mouvements contagieux que l’émotion propage.

On voit donc que ce qui discrédite profondément la transmission, dès le début de la métaphysique, c’est ce qui caractérise aussi la communication, à savoir une sorte d’effet de contagion où la pensée ne trouve pas son compte. La transmission obéit à une logique d’enthousiasme et de fidélité que le libre examen exige de suspendre. La transmission s’organise en lignes de spiritualité à partir d’une origine alors que la connaissance philosophique est un réexamen des fondements, une reprise à partir des bases qui ne sont en rien une origine historique. En somme, la rationalité métaphysique s’accommode mal de la transmission.

 

C’est à travers les critiques qu’on lui adresse que finalement la transmission laisse voir ce qui la caractérise. Elle a certes besoin d’un langage, oral ou écrit, qui lui soit son moyen. Elle a même besoin de tout un agencement matériel que la médiologie de Régis Debray décrit avec brio. Mais la transmission ne peut se réduire aux moyens qui la mettent en oeuvre. Elle est une trame émotive dans laquelle les significations portée par le langage prennent leur force et leur valeur par l’ouverture de celui qui les reçoit (et l’enfance n’est qu’une forme hyperbolique de cette ouverture qu’on peut appeler aussi un appétit) et par l’autorité qu’on prête à celui qui les dit. Les critiques que la philosophie adresse à la transmission sont justes et constructives, elles en limitent la valeur et constituent une mesure par rapport aux excès du traditionalisme. Dans le contexte des sociétés traditionalistes, les philosophes se devaient d’insister sur les exigences d’un vrai savoir, sur la nécessité d’un rapport personnel à la vérité, sur la valeur de l’expérience et sur l’aporie où conduit un syncrétisme qui aurait perdu tout critère de véridiction. Cependant, nous ne sommes plus dans le contexte d’une société traditionaliste, et nous sommes plutôt aux prises avec un autre excès, qui est la crise de la transmission. Il semble alors plus opportun de rappeler que la transmission est un fait anthropologique fondamental, lié au rapport que l’homme entretient avec sa propre mortalité, et qu’il est impossible de construire une société et une culture qui ne lui fasse sa part. Cette tentative, semble-t-il, produit deux symptômes dont le monde contemporain offre maints exemples. Le premier est l’impossibilité, pour les hommes d’aujourd’hui, d’accueillir la mort dans la culture. Plutôt que de chercher des solutions qui apaisent l’angoisse, nos contemporains cherchent des fuites. Là où le sens de la transmission s’est perdu, on voit la déritualisation du funéraire, l’impossibilité de donner à la mort un sens, l’enfouissement psychique de notre angoisse et, depuis quelques temps, le surinvestissement de l’eschatologie, avec l’importation de croyances en la réincarnation qui viennent enclore dans le moi personnel un désir de survivance qui ne trouve plus de réponse dans la dimension collective de la transmission. Dans le même temps, le développement de la psycho-généalogie vient marquer l’irréductibilité de la transmission : tout ce qu’on ne sait plus transmettre par la tradition semble passer en contrebande par l’inconscient généalogique.

C’est pourquoi la tâche philosophique d’aujourd’hui pourrait être de refonder la transmission et, dans un contexte de crise, d’en rappeler l’irréductibilité. Le rapport de l’homme à sa mort n’est pas historique : c’est lui qui fonde l’historicité. Sortie du traditionalisme qui la fige, la tradition peut être vivante, vivifiante même, et elle est une condition nécessaire de la culture. La transmission peut revitaliser l’école et réintroduire, dans le poids des programmes, des diplômes et des techniques pédagogiques, un élan d’enthousiasme et une culture de l’admiration. Mais, dés lors qu’il s’agit de refonder la transmission, il faut la reconstruire dans son lieu premier, qui est la famille. La crise de la famille et la crise de la transmission ont partie liée dans la mesure où l’une s’appuie sur l’autre et vice versa. Les relations familiales sont celles où se jouent la mortalité et la survivance. Elles sont aussi celles où se mettent en place les processus psychiques de l’identification. C’est au sein de ces relations familiales que se vit l’enfance, c’est-à-dire la rencontre entre une existence qui reçoit et une autre existence à laquelle il est prêté autorité. Toutes les caractéristiques de la transmission, les plus nécessaires comme les plus problématiques, trouvent dans la famille un déploiement et une sorte d’accomplissement qu’elles ne peuvent pas trouver ailleurs d’une manière aussi aboutie. Si la transmission et les traditions qu’elle porte doivent recevoir de justes limites dans l’ordre des sciences et peut-être même dans l’organisation scolaire, elle trouve, en revanche, dans la famille, la communauté où elles sont parfaitement à leur place et où elles sont nécessaires. C’est pourquoi on ne saurait revaloriser la transmission sans soutenir les liens filiaux en leur continuité intergénérationnelle. Les lois doivent aider les hommes à construire une réponse à ce qu’a de proprement inadmissible la mort pour des êtres spirituels. Elles doivent aider à construire une culture de la transmission. Pour ce faire, elles doivent soutenir la cohérence des familles. Or, c’est là aussi une des origines de la crise de la transmission, depuis des décennies déjà, elles précipitent la séparation des familles. En France, un juge unique a été institué pour liquider purement et simplement les familles qui s’adressent à lui. Reconstruire une culture de la transmission, c’est inverser le cours de la législation familiale en Europe.

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